Cet article montre que le bruxisme est souvent et trop rapidement associé à des usures dentaires, pouvant entraîner des modifications des relations occlusales.
En effet, à la compréhension des étiologies des bruxismes (bruxisme du sommeil et bruxisme de l’éveil), qui ne se limitaient historiquement qu’aux aspects dentaires, on peut ajouter une multitude d’autres origines, obligeant le chirurgien-dentiste à collaborer avec d’autres spécialités médicales.
Il existe un consensus pour attribuer des origines multifactorielles aux bruxismes.
Les interférences occlusales ne sont plus considérées comme zones gâchettes responsables du bruxisme, et on ne retrouve pas non plus de corrélation évidente entre la forme des arcades, la position des dents, le type facial et la prévalence du bruxisme du sommeil.
Ce qui a conduit certains auteurs à parler de bruxisme du sommeil et de parafonction de l’éveil, en intégrant au passage des facteurs psychosociaux-comportementaux et physiopathologiques.
Les recherches récentes sur l’étiologie du bruxisme du sommeil prouvent le rôle du système nerveux central et du système nerveux autonome dans l’apparition des mouvements mandibulaires pendant le sommeil. GJ Lavigne a montré que ce bruxisme du sommeil est en étroite relation avec des épisodes de microéveils liés à l’activation du système nerveux central autonome, entraînant une activité motrice.
On a aussi pu rencontrer ce bruxisme dans des familles, de parents à enfants, ou dans des fratries, incitant à penser qu’il existait un caractère héréditaire : cette observation n’a aucune valeur scientifique, n’impliquant aucune détermination génétique.
Il est toutefois normal de constater des contractions des muscles manducateurs durant le sommeil ; la différence entre le patient sans et celui avec un bruxisme de sommeil réside dans la fréquence et l’intensité de ces mouvements nocturnes. On peut y trouver…