Quand prescrire des antibiotiques comme adjuvant au traitement parodontal ? (Tableau 1)
« Les antibiotiques, ce n’est pas automatique ! » Slogan largement diffusé et clairement d’actualité dans notre domaine. Les indications de prescription antibiotique sont relativement restreintes en parodontologie comme l’indiquent les experts. Lors des situations d’urgence, le recours à la prescription antibiotique ne doit pas être systématique mais n’être envisagé qu’après un diagnostic précis.
Pour les patients présentant un abcès d’origine strictement parodontal, le recours à l’antibiothérapie n’est pas recommandé sauf si le patient présente une atteinte systémique associée (fièvre, adénopathies). Pour la majorité des patients présentant un abcès parodontal sans atteinte systémique, le traitement local sera suffisant pour juguler le problème (débridement de la lésion causale).
Autre pathologie potentiellement source de consultation en urgence, la maladie parodontale nécrosante. Cette pathologie nécessite une prise en charge rapide afin de réduire au maximum les séquelles potentielles et l’intensité des douleurs associées. Il est recommandé chez ces patients, la prescription de métronidazole à 500 mg, 3 fois par jour, pendant 7 jours, ce traitement devant être mis en place dès l’établissement du diagnostic. Cette prescription doit être associée à l’utilisation de chlorhexidine à 0,12 % ou 0,2 % en bain de bouche. Une réévaluation de la situation à court terme est nécessaire afin d’effectuer un débridement mécanique. Point nouveau et important, il est recommandé en cas d’amélioration notable au 4e jour d’arrêter la prise du traitement antibiotique.
En ce qui concerne l’utilisation des antibiotiques comme adjuvant au traitement de la parodontite, la prescription sera restreinte aux cas les plus avancés, que le patient soit fumeur ou non, à savoir les parodontites de stade…