Nouvelle approche de la gestion de la leucoplasie orale

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°9 - 6 mars 2024 (page 6-7)
Information dentaire

Article analysé : Alhadlaq MA, Villa A, Sroussi H, Ikeda K, Veluppillai P, Treister N et al. Novel management approach to oral leukoplakia: topical imiquimod treatment. Oral Surg Oral MedvOral Pathol Oral Radiol 2023;136(5):e160.

Limiquimod (analogue nucléosidique de la famille des imidazoquinolines) est un immunomodulateur dont l’activité repose essentiellement sur son rôle de ligand des TLR 7 et 8. Cela lui confère ses propriétés antivirales en générant une synthèse accrue d’interféron alpha, de cytokines pro-inflammatoires (IL 1, 6 et 8) promouvant, entre autres, l’activation des cellules présentatrices d’antigènes, impliquées dans l’immunité antivirale (l’imiquimod est indiqué comme traitement local des condylomes ano-génitaux). Il agit également sur la voie des caspases favorisant l’apoptose cellulaire, ce qui lui confère des propriétés antitumorales (indication dans le traitement des petits carcinomes baso-cellulaires superficiels et de certaines formes de kératoses actiniques).

La leucoplasie orale (OL) est couramment traitée par excision chirurgicale. Cependant, cette prise en charge est invasive, potentiellement délabrante et difficile à proposer pour des lésions multifocales/prolifératives. Les approches non chirurgicales telles que la vitamine A, le tocophérol, le bêta-carotène ou la thérapie photodynamique ne donnent pas satisfaction.

Compte tenu de son efficacité prouvée sur certaines lésions précancéreuses et cancéreuses, les auteurs de cette étude partent sur le principe que l’imiquimod pourrait être un traitement non invasif prometteur pour le traitement des OLs.

Afin de valider leur hypothèse, les auteurs ont analysé rétrospectivement les patients atteints d’OL (présentant une dysplasie (légère à modérée ou focalement sévère) ou une hyperkératose, localisée (dans 29,4 % des cas) ou multifocales/prolifératives (dans 70,6 % des cas)) traités par application topique d’une crème d’imiquimod à 5 % (en première intention (pour 64,7 % des cas) ou seconde intention après excision chirurgicale (20,6 %) ou injection de nivolumab dans le cadre d’un autre essai clinique (14,7 %)). Les données…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Connaissances, attitudes et pratiques des chirurgiens-dentistes en France au sujet de la détection du cancer oral : résultats d’une enquête nationale

Avec 6 577 nouveaux cas et environ 1665 décès chaque année, la France est classée sixième parmi les pays européens avec...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Intelligence artificielle et traitements orthodontiques

L’intelligence artificielle (IA) et ses applications en dentisterie, que nous avons abordées plusieurs fois dans cette rubrique, continuent de se...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés La sphère orale, cible et marqueur de l’exposition environnementale

Cet article publié dans le journal médecine/sciences en 2020, se penche sur l’importance de la cavité buccale en tant que...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Mise en œuvre de la zircone et impression 3D

Les préoccupations vertueuses liées au développement durable se sont progressivement éman­cipées pour imprégner nos sociétés industrielles de consom­mation dans quasiment...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Évaluation des changements dentoalvéolaires par suite de l’ingression des incisives maxillaires à l’aide d’une ou de deux minivis antérieures chez des sujets présentant un sourire gingival : un essai clinique randomisé

Introduction : Les techniques conventionnelles d’ingression des incisives peuvent entraîner des effets indésirables tels que l’égression des dents postérieures ou la...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés La distalisation de la denture mandibulaire à l’aide de micro-implants induit un mouvement distal molaire supérieur à l’espace disponible au niveau de la racine mis en évidence par CBCT

Introduction : Le mouvement distal en masse de la denture mandibulaire à l’aide de micro-implants ayant gagné en popularité, une plus...