La péri-implantite constitue incontestablement l’une des problématiques actuelles les plus préoccupantes dans le domaine de l’implantologie. Les auteurs de l’article rapporté indiquent ainsi qu’environ un tiers de tous les patients implantés et un cinquième de tous les implants posés auront à faire face à un problème de péri-implantite, dont les causes étiologiques exactes et les mécanismes pathogéniques ne sont pas encore tous connus. On sait toutefois qu’il s’agit d’un phénomène inflammatoire à composante infectieuse induisant une perte de support osseux depuis le col vers l’apex de l’implant.
La revue de bibliographie narrative proposée porte sur une meilleure compréhension de la formation du microbiote bactérien autour des implants, de son évolution et de sa pathogénicité dans le cadre du développement des péri-implantites. En comparaison avec les dents naturelles, les auteurs rappellent d’abord que les implants ostéointégrés ne bénéficient pas d’un ligament pour servir de barrière ou d’apport de défenses immunitaires en cas d’infection, et que les fibres gingivales organisées au niveau du col de l’implant sont circonférentielles et non perpendiculaires, ce qui en fait une barrière biologique moins efficace. D’autres cofacteurs tels que la surface implantaire et l’interface pilier/implant peuvent aussi affecter la colonisation bactérienne. De plus, des phénomènes de corrosion et/ou de microfrottements peuvent être source de complications biologiques par modification de la surface exposée au biofilm ou par des débris produits susceptibles de potentialiser la réponse inflammatoire des macrophages. Concernant la caractérisation des microbiotes en jeu dans la péri-implantite, les auteurs expliquent les progrès accomplis grâce aux techniques de séquençage ADN de toute dernière génération appelées NGS (Next-Generation Sequencing), capables de caractériser un écosystème de plus de…