Dans le traitement des pertes osseuses localisées dues à la maladie parodontale, l’utilisation locale d’agents antimicrobiens, surtout en sous-gingival et ciblés sur des micro-organismes spécifiques, offre des résultats favorables. Selon l’Académie Américaine de Parodontologie, des gains de 0,25 à 0,5 mm sont atteignables. Les agents suivants ont été retenus en adjonction au détartrage-surfaçage pour leurs résultats significatifs dans la réduction de la profondeur des poches et le niveau d’attache : gluconate de chlorhexidine, minocycline, métronidazole et tétracycline.
Les statines, traitement bien connu pour réduire le taux de cholestérol, possèdent aussi des propriétés anti-inflammatoires, anti-oxydatives, antibactériennes, et sont susceptibles d’inhiber la libération de médiateurs pro-inflammatoires et de métallo-protéinases matricielles. Les statines présentent aussi une variété d’actions dans la cavité buccale, dont la stimulation des protéines morphogénétiques osseuses (BMP 2), résultant en une formation osseuse.
Le but de la présente revue de synthèse et méta-analyse était d’évaluer l’efficacité des statines en utilisation locale dans le traitement des défauts parodontaux intra-osseux localisés. Dix études (huit essais cliniques randomisés et deux études prospectives), ont été retenues. Les résultats montrent une réduction moyenne des défauts de 1,37 mm, une réduction de la profondeur au sondage de 1,76 mm et un gain d’attache de 1,58 mm. Cependant, on note une considérable hétérogénéité des études.
Les auteurs en concluent que l’utilisation locale de statines dans le traitement des défauts osseux localisés montre des résultats prometteurs en termes de gain osseux, réduction de l’inflammation et du saignement, réduction de la profondeur des poches et gain d’attache. Comparés à d’autres agents antimicrobiens, les résultats apparaissent supérieurs dans la réduction des poches et le gain d’attache.
Maladie parodontale : statines
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