Pour cette dernière revue de presse de l’année, nous vous proposons, comme nous l’avons déjà fait précédemment, de découvrir une problématique connexe aux nôtres, mais qui concerne nos animaux domestiques.
Issu de la revue vétérinaire internationale Frontiers in Veterinary Science, l’article rapporté ici aborde les luxations temporo-mandibulaires chez le chat, leurs étiologies et leurs traitements. Ses auteurs décrivent d’abord l’articulation temporo-mandibulaire (ATM) du chat, composée d’une cavité assez profonde coiffant la tête du condyle mandibulaire, limitée en arrière (sens caudal) par un processus rétro-articulaire assez proéminent et en avant (sens rostral) par une éminence articulaire. Comme la nôtre, l’ATM de ce félin est entourée d’une capsule articulaire stabilisée par des ligaments latéraux et par le muscle ptérygoïdien latéral. Elle est aussi divisée horizontalement par un disque fibro-cartilagineux. Toutefois, elle permet à ce carnivore strict de n’effectuer que des mouvements d’ouverture/fermeture, et donc pas de diduction.
La luxation de l’ATM est définie comme une complète dislocation avec séparation des surfaces articulaires condylienne et temporale normalement congruentes. Selon la position de la tête mandibulaire, la luxation peut être le plus souvent rostro-dorsale (vers l’avant de la tête et le haut) ou rarement caudo-ventrale (vers l’arrière de la tête et le bas). Ces luxations de l’ATM sont beaucoup plus fréquentes chez le chat que chez le chien. Leurs étiologies sont essentiellement traumatiques : altercation avec un chien, accident avec un véhicule à moteur, chute de grande hauteur. Les patients atteints d’une luxation unilatérale présentent souvent une incapacité aiguë à la fermeture buccale, un écoulement salivaire continu, un décalage rostral de la branche mandibulaire luxée avec une déviation mandibulaire vers le côté opposé à l’ATM concernée.