Jean-Baptiste Gariot est né à Sainte-Menehould en 1761, l’année de la mort de Fauchard. Au commencement de son exercice, il pratique probablement dans plusieurs villes de France ; des affiches de Rennes témoignent de son passage dans cette ville en tant qu’expert dentiste reçu à Poitiers.
Puis, on peut supposer que lors des événements révolutionnaires, il se décide à passer en Espagne en 1793. Beaucoup de dentistes français reconnus pour leur savoir étaient invités dans les cours européennes. Mais, non appelé par la cour, il exerce plusieurs années en privé à Madrid. Il se présentera et sera reçu au Collège Royal de Chirurgie de Madrid.
De la Nation Française, naturalisé en ces Royaumes, il devient en 1798 dentiste et chirurgien de la famille royale de Charles IV (fig. 2), il connaîtra dix années de prospérité. En 1805, il publie son Traité des maladies de la bouche, présenté et approuvé l’année précédente par la Société de médecine de Paris.
En 1808 débute la guerre d’Indépendance espagnole (fig. 3) qui menace tous ceux qui, comme lui, ont fait preuve de fidélité à Ferdinand VII. Ce dernier qui vient de succéder à son père est destitué et assigné à résidence au château de Valençay. Gariot, fidèle à la couronne, repasse précipitamment les Pyrénées avec femme et enfants (qui sont au nombre de six) et va s’installer à Toulouse.
Lors de la restauration de Ferdinand VII en 1814. Il revient, ruiné, en Espagne par Barcelone, puis exerce à Valence, attendant toujours sa réhabilitation à la cour. Il ne l’obtiendra qu’en 1819, ce qui lui permettra de toucher rétroactivement les salaires des cinq dernières années. Deux mois après son retour à la cour, Ferdinand VII le met d’office à la retraite, il a 58 ans. Il reprend un exercice privé. Il meurt à Madrid en 1835 à l’âge de 74 ans.
En 1804, Gariot termine son Traité des…