La principale complication précoce en chirurgie pré-implantaire est liée l’apparition de déhiscences muqueuses qui conduit à l’exposition des greffons, avec des surinfections ou des pertes des matériaux implantés, notamment dans les cas de reconstructions verticales. Cela est principalement lié à une insuffisance de laxité tissulaire qui, en combinaison avec l’œdème postopératoire, peut provoquer une rupture des sutures et une exposition de la greffe. Ainsi, la littérature estime que 13 à 25 % des reconstructions osseuses pré-implantaires peuvent se compliquer d’exposition osseuse [1, 2].
Les prothèses d’expansion tissulaire cutanées ont été développées en chirurgie plastique afin d’induire une croissance des tissus avant la mise en place d’une prothèse (mammaire le plus souvent). En chirurgie orale, des expanseurs de tissus mous ont été développés pour créer une poche muqueuse sous-gingivale et permettre ainsi un recouvrement plus simple des greffes osseuses pré-implantaires.
Les modèles commerciaux actuels comprennent un hydrogel encapsulé qui est implanté dans le site à greffer et dont le volume va augmenter progressivement par pression osmotique. Après 3 à 8 semaines, l’augmentation de volume peut atteindre 50 % et la greffe osseuse peut être réalisée [3].
Dans une étude prospective, multicentrique, randomisée et contrôlée, Byun et al. ont comparé deux conditions « test » (expansion tissulaire et greffe osseuse par tunnellisation ; expansion tissulaire et régénération osseuse guidée verticale avec lambeau) et une condition « contrôle » (régénération osseuse guidée verticale avec lambeau) [4]. Les critères d’évaluation principaux étaient les changements dimensionnels des tissus mous, le gain osseux vertical et son maintien dans le temps ainsi que le remodelage osseux péri-implantaire. Cinquante-sept patients ont été inclus dans l’étude et répartis entre les différents…