Le confinement et la volonté de continuité pédagogique de beaucoup ont suscité de nombreuses initiatives à tous les niveaux de l’enseignement, de la maternelle à l’université. J’ai vécu personnellement cette « révolution culturelle » avec mes enfants au collège et au lycée.
J’ai vu des enseignants qui ne l’avaient jamais fait s’approprier des outils qu’ils ne maîtrisaient pas, en quelques jours. J’ai vu se mettre en place de vraies classes à distance avec des interactions assez étonnantes.
Il est trop tôt pour évaluer l’impact de ces pratiques pédagogiques alternatives sur les apprentissages des élèves et des étudiants. Cela fera l’objet un jour de publications qui ne manqueront pas d’intérêt, très certainement.
Beaucoup d’enseignants se sont rendu compte (ou se rendront compte, mais un peu tard…) que les environnements numériques de travail, les plateformes d’enseignement synchrone (en temps réel) permettant (1) de rejoindre une ou plusieurs personnes en même temps, (2) une rétroaction et (3) une collaboration instantanée (Zoom par exemple, si facile à utiliser), tous ces outils numériques pour la pédagogie dont nous disposons tous dans nos universités, sont finalement pertinents et que peut-être, mais est-il utile de le rappeler, que le cours magistral est vraiment inefficace, chronophage et inadapté à nos formations en santé, alors qu’il en constitue encore aujourd’hui le principal modèle pédagogique.
Il est temps de passer d’initiatives personnelles à une transformation globale et radicale. On ne part pas de rien. Il y a déjà des enseignants particulièrement motivés qui, jour après jour, entraînent d’autres collègues à qui ces nouvelles pratiques donnent de nouvelles motivations pour s’investir dans leur métier, leur mission.
Ils constituent des foyers de propagation, non pas d’un virus mais de pratiques différentes, de bonnes pratiques.
L’enseignement de l’odontologie…