Que faut-il retenir de cette réforme ?
L’âge légal à partir duquel il est possible de partir à la retraite sera progressivement relevé à compter du 1er septembre 2023, à raison de trois mois par année de naissance. Il sera ainsi fixé à 63 ans et 3 mois en 2027 à la fin du quinquennat, puis atteindra la cible de 64 ans en 2030. Pour bénéficier de la retraite à taux plein, il faudra, dès 2027, avoir travaillé 43 ans, durée de cotisation votée dans le cadre de la loi Touraine de 2014.
Comme aujourd’hui, les personnes partant à la retraite à 67 ans bénéficieront toujours automatiquement d’une retraite à taux plein, c’est-à-dire sans décote, même si elles n’ont pas travaillé 43 ans.
Seul l’âge légal du départ à la retraite a été modifié et la retraite à taux plein reste fixée à 67 ans. Pour celles et ceux qui veulent profiter de ce taux plein, rien ne change. Mais pour atteindre l’âge légal, il faudra donc travailler deux années de plus. Comment s’organiser pour ne pas subir une perte de revenus trop grande une fois à la retraite ?
Car depuis toujours, mais c’est encore plus vrai aujourd’hui, le professionnel libéral de santé doit se créer lui-même ses futurs revenus de retraite. Ces revenus d’articulent autour de quatre piliers fondamentaux :
Pilier numéro 1
La retraite de votre caisse de régime obligatoire, car vos charges sociales seront génératrices de droits. En revanche, difficile de définir réellement le bon montant de vos droits futurs, car il repose sur un principe de répartition qui n’a de cesse d’évoluer. C’est le seul pilier de vos futurs revenus de retraite que vous ne pouvez pas maîtriser, ou presque : un vrai bilan de retraite vous permettra de procéder à certains arbitrages, par exemple sur la nécessité ou non de racheter des trimestres.
Pilier numéro 2
La capitalisation financière. La loi Madelin vous offre une opportunité considérable, vous permettant…