33 milliards d’euros de cotisations ont été collectés en France en 2013 par l’ensemble des 605 organismes pratiquant une activité de complémentaire santé (481 mutuelles, 96 sociétés d’assurance et 28 institutions de prévoyance), relève la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) dans son rapport 2014 sur « La situation financière des organismes complémentaires assurant une couverture santé » publié le 12 mai (www.drees.gouv.fr). « Depuis 2001, le nombre d’organismes présents sur le marché français de la complémentaire santé a reculé de 64 % », souligne la DREES. Le nombre de mutuelles a été divisé par trois depuis cette date et le nombre d’institutions de prévoyance par deux.
Le chiffre d’affaires en santé des mutuelles s’élève à 17,8 milliards d’euros, soit 54 % du marché, contre 9,2 milliards d’euros pour les sociétés d’assurance (28 % du marché) et 5,8 milliards d’euros pour les institutions de prévoyance (18 %). Rapporté au nombre d’acteurs du marché, il apparaît qu’une mutuelle collecte en moyenne 37 millions d’euros, alors qu’une société d’assurance avec une activité santé gère en moyenne 100 millions d’euros et une institution de prévoyance 210 millions d’euros.
Le résultat net de l’ensemble des organismes s’élève en 2013 à + 228 millions d’euros, soit 0,7 % des primes collectées. « Il reste donc légèrement positif, après avoir représenté 0,5 % des primes en 2011 et 0,2 % des primes en 2012 », note la DREES. Le résultat des institutions de prévoyance s’améliore puisqu’il représente -1,0 % des primes après deux années où il était proche de -4,0 %. Celui dégagé par les mutuelles se maintient (+106 millions d’euros, soit 0,6 % des primes), tandis que celui des assurances augmente encore et atteint + 230 millions d’euros, ce qui représente 3,7 % des primes collectés.
Les assurances sont les plus gourmandes en frais d’acquisition (publicité, réseau commercial, frais d’ouverture de dossiers…) : 13 % des primes collectées y sont consacrés (5 % pour les mutuelles et les institutions de prévoyance). En revanche, les frais d’administration (encaissement des primes, administration du portefeuille, frais de réassurance…) sont beaucoup plus élevés dans les mutuelles : 9 % des primes, contre 6 % pour les sociétés d’assurance et 3 % pour les institutions de prévoyance.
La situation financière des organismes complémentaires « n’appelle pas d’attention particulière » souligne le rapport. Les deux ratios prudentiels que sont la couverture des engagements réglementés et la couverture de la marge de solvabilité » sont respectés.
Le marché de la complémentaire santé pèse 33 milliards d’euros
- Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
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