Les modes d’exercice en pleine mutation : SCM ou SEL ?
Marc sabek
Dans l’extraordinaire bouleversement de nos structures d’exercice, dont on ne voit que les prémices à travers la multiplication des centres low-cost, les sociétés d’exercice libéral sont-elles une réponse adaptée aux défis de demain ? L’association en SCM est-elle encore un schéma à conseiller ?
Pourquoi ce regain soudain pour l’exercice en société ?
C’est plutôt une évolution progressive, constatant que les autres modes d’exercice ne permettent plus de défendre un exercice libéral, les SEL permettent d’allier l’intérêt des patients et le bien-être des praticiens.
Les SCM (sociétés civiles de moyen) sont parfois des coquilles quasi-vides, ne servant qu’à mutualiser le loyer d’un local commun et de quelques menus équipements. L’intégration de l’ensemble des outils d’exercice en SCM se révèle dangereuse si les associés en SCM ne sont pas capables d’exercer comme « coéquipiers ». Et quand bien même ils le seraient, ils ne peuvent, avec les limites légales de la SCM, rivaliser avec un centre de santé.
En quoi la SEL permet-elle de soutenir la concurrence face aux low-cost ?
Les avantages d’exercer en SEL sont multiples et notre conférence en exposera les principaux, notamment en matière fiscale. Mais l’intérêt majeur des sociétés d’exercice est de pouvoir regrouper des exercices différents, de pouvoir couvrir un « panel de demandes de soins le plus large ». Dans un pacte d’associés en SEL, qui évolue tous les ans (car l’activité change continuellement et l’environnement de notre exercice évolue sans cesse), on ajuste la rémunération en fonction de l’activité (pas seulement de volume, mais toute l’activité) de chacun, en plus ou en moins, avec de clés de répartition justes et équitables. Exemple : dans une SEL de quatre, avec une pédo et une endo, les deux autres…