L’acquisition du local professionnel

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°19 - 15 mai 2024 (page 44-47)
Information dentaire
Après la constitution ou l’acquisition d’une patientèle, les professionnels sont généralement amenés à s’interroger sur l’opportunité d’acheter les locaux nécessaires à leur activité. En devenant propriétaires, directement ou indirectement par l’intermédiaire d’une Société Civile Immobilière (SCI), ils évitent le versement de loyers « à fonds perdu », sécurisent leurs lieux d’exercice et se constituent un capital immobilier. L’acquisition peut se révéler particulièrement intéressante en y associant un emprunt, souvent indispensable. Il permettra de bénéficier d’un effet de levier, notamment en cette période de légère baisse des taux d’intérêt. L’incidence fiscale doit également être prise en compte, avec les économies d’impôts variables selon le mode détention.

Le financement de l’acquisition

Plus d’un professionnel sur deux procède à l’acquisition du local professionnel et, parfois, à son refinancement.

Le financement initial peut intervenir relativement tôt, à la création ou pendant le développement de l’activité.

Le refinancement consiste à céder le local entièrement payé à une nouvelle structure qui empruntera à son tour. Cette opération permet de générer de la trésorerie disponible pour le professionnel, mais elle est plus rarement utilisée.

  • Analyse de la situation de l’emprunteur

L’obtention d’un emprunt est subordonnée au respect de certains critères. Les établissements financiers examineront la capacité de remboursement de l’emprunteur. Pour un professionnel disposant d’une antériorité dans l’exercice de son activité, la présentation des dernières déclarations de résultats (2035 pour un praticien indépendant) sera généralement suffisante, si la rentabilité est satisfaisante.

Dans le cadre d’une création, l’établissement d’un prévisionnel sur trois ans est généralement exigé.

Un apport personnel ainsi que l’existence de réserves financières (liquidités, contrat d’assurance-vie, compte-titres…) sont autant d’éléments facilitateurs.

Quelle que soit la situation de l’emprunteur, le banquier s’assurera de la cohérence des données financières transmises tant au niveau de l’activité professionnelle que des dépenses privées.

  • Durée de l’emprunt

La durée d’amortissement du crédit est déterminée en fonction de la capacité de remboursement de l’emprunteur et du montant de l’emprunt.

Pour des biens immobiliers, elle sera généralement comprise entre dix et quinze ans. L’allongement de la durée permet de réduire la mensualité, mais renchéri le coût du crédit.

Le tableau 1 propose un exemple pour un crédit de 200 000 € à 4,5 %, amortissable par mensualités constantes.

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