« La relation avec le patient est encore plus forte »

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  • Publié le . Paru dans Profession Assistant(e) Dentaire n°5 - 15 décembre 2024 (page 42-45)
Information dentaire
Après un bac littéraire et des études en gestion urbaine, la probabilité de voir Fatou Fayolle enfiler une blouse blanche était presque nulle. Pourtant, à 38 ans, l’assistante dentaire n’a jamais été aussi épanouie au travail que depuis qu’elle pousse chaque matin les portes de l’hôpital Les Magnolias. Rencontre.

On aurait dit des retrouvailles entre deux personnes à l’aéroport ou sur un quai de gare. Du genre longue étreinte pour une longue absence. En vérité, la scène à laquelle nous avons assisté a eu lieu dans une salle d’attente, entre une patiente et une assistante dentaire. Ce mardi d’octobre, Fatou Fayolle a vite été démasquée. Vanessa l’a vue arriver dans le couloir et lui a sauté dans les bras. « Oh, ma chériiie ! C’est avec toi, le rendez-vous, tout à l’heure, hein ? », interroge la jeune femme qui souffre d’un handicap mental.

À l’hôpital Les Magnolias, situé à Ballainvilliers, dans l’Essonne, les relations entre le patient et le professionnel de santé sont « différentes », « peut-être encore plus fortes qu’ailleurs », pense l’assistante dentaire de 38 ans. Dans cet établissement privé gériatrique, qui appartient au groupe UNIVI, les patients arrivent et repartent souvent en ambulance, accompagnés de leurs aidants.

Vanessa a de la chance : quinze minutes plus tard, dans le cabinet dentaire numéro 2, c’est bien sa préférée, Fatou, qui se présente, blouse blanche sur le dos. Pour ce rendez-vous de 15 h, elle assiste la chirurgienne-dentiste Cécile Hvostoff. La praticienne est spécialisée en handicap et en gériatrie dépendante, comme ses deux collègues, Alexandre Gautier et Marianne Bracconi.

Vanessa est ici pour des problèmes de caries, « il y en a une, peut-être deux ». « J’ai mangé trop de bonbons », admet la patiente, sourire malicieux aux lèvres. Du très classique pour le duo de professionnels. Pourtant, Vanessa demande qu’on lui tienne la main. Il faut aussi parfois compter jusqu’à trois avant la manipulation suivante. Rassurer, apaiser, toujours. Vanessa entend que l’on parle de radio.

– C’est quoi une radio ?

– C’est une photo des dents.

– ça fait mal ?

– Pas du tout.

En langue des signes

Le matin de notre venue, c’est un patient…

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