Introduction : Le mouvement distal en masse de la denture mandibulaire à l’aide de micro-implants ayant gagné en popularité, une plus grande attention a été portée à sa limite anatomique postérieure et à l’importance du déplacement distal réalisable. Dans les études précédentes utilisant des images bidimensionnelles, le bord antérieur du ramus était considéré comme la limite postérieure de la mandibule pour la distalisation des molaires. Cependant, si l’on considère la position tridimensionnelle des structures osseuses et de la deuxième molaire mandibulaire, la limite anatomique de la denture mandibulaire est davantage associée à la corticale linguale mandibulaire distale à la racine molaire plutôt qu’au bord antérieur du ramus. Ce mouvement distal peut être beaucoup plus important que l’espace postérieur disponible mesuré avant le traitement, ce qui peut entraîner une déhiscence osseuse linguale causée par un mouvement considérable des molaires, comme le montrent certains rapports de cas.
Objectifs : Comparer à l’aide de CBCT l’espace postérieur mandibulaire disponible avant le traitement et la distance de distalisation molaire obtenue après distalisation de la denture mandibulaire à l’aide de micro-implants.
Matériels et méthodes : Un total de 66 patients adultes en classe I ou III (âge moyen 24,46 ± 4,89 ans) ayant subi une distalisation molaire à l’aide de micro-implants ont été inclus rétrospectivement. L’espace postérieur disponible avant traitement au niveau de la deuxième molaire et la distance de distalisation obtenue après le traitement ont été mesurés à l’aide d’images de tomographie conique axiale (0, 2, 4 et 6 mm apicalement à la furcation de la racine de la deuxième molaire). L’évolution de l’épaisseur de la corticale linguale et de la longueur de la racine molaire après le traitement a été examinée. Un test t pour échantillons appariés ou un test…