« Rien ne remplace une dent. » Cet adage couramment entendu, et répété afin de convaincre le patient de l’importance de conserver ses dents, a été remis en question avec le développement de l’implantologie. Le ligament parodontal constitue la principale différence entre la dent naturelle et l’implant. Il joue un rôle de protection biologique et mécanique, en absorbant les chocs et limitant la transmission des contraintes excessives au tissu osseux. L’objectif de cet article était de déterminer, à travers une revue de littérature, comment les dents naturelles et les implants réagissaient aux contraintes biologiques et mécaniques.
Les données de la littérature montrent que la prévalence des mucosites et péri-implantites est de l’ordre de 47 à 20 % respectivement. Cela a conduit les auteurs à s’interroger sur les capacités de défense des tissus préimplantaires. Il semble en effet que la destruction osseuse est plus importante lors d’une péri-implantite que lors d’une atteinte parodontale, avec une moindre densité osseuse et des ostéoclastes en plus grand nombre. De plus, le fluide créviculaire contient un taux élevé de métalloprotéinases-8. Le ratio couronne prothétique/implant joue un rôle important dans la perte osseuse péri-implantaire : plus il est important, moins la perte osseuse péri-implantaire sera marquée. De manière générale, les propriétés mécaniques des implants sont supérieures à celles des dents naturelles. La supériorité de la dent naturelle sur l’implant est donc controversée, et les auteurs ont voulu déterminer, à travers cette revue, la supériorité de l’une ou l’autre du point de vue du résultat prothétique.
Le ligament parodontal se compose de fibres de collagène, de fibres de réticuline et d’oxytalane, orientées selon des directions reflétant leurs propriétés fonctionnelles. Les cellules dominantes sont des fibroblastes, qui présentent des propriétés particulières…