Contexte et objectif : La COVID-19 a été officiellement déclarée comme pandémie par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) le 11 mars 2020. En ce qui concerne l’orthodontie, la plupart des traitements actifs ont été immédiatement suspendus et les consultations en face-à-face ont été limitées aux urgences. Par conséquent, la réduction des activités dans les cabinets, l’annulation des rendez-vous en présentiel et la réticence des patients à fixer leurs rendez-vous ont pu avoir un impact direct sur la durée des traitements orthodontiques. L’objectif de cette étude était donc d’évaluer l’impact de la pandémie de COVID-19 sur la durée des traitements orthodontiques fixes, en tenant compte des facteurs de confusion potentiels.
Matériels et méthodes : Cette étude rétrospective a évalué le temps de traitement de patients traités par appareil fixe multiattaches avant (n = 37) ou pendant (n = 26) la pandémie de la COVID-19. Les patients transférés d’autres praticiens, les cas chirurgicaux, les patients présentant des syndromes craniofaciaux et/ou des fentes labiales et palatines, les patients ayant des dents incluses, les cas considérés comme mal finis (indice Peer Assessment Rating (PAR) > 5) et les patients ayant plus de 13 rendez-vous manqués ont été exclus. L’impact de la pandémie sur la durée du traitement a été ajusté en fonction de l’âge initial du patient, de son sexe, du nombre de décollements/casses, du nombre de dents manquantes, de l’indice PAR avant traitement et de l’opérateur (n = 2) par régression linéaire multiple.
Résultats : Bien que le nombre d’absences/de rendez-vous manqués durant la crise de la Covid-19 ait été supérieur à celui des patients traités hors crise (p < 0,001), il n’y a pas eu d’effet significatif de la pandémie sur la durée totale des traitements orthodontiques. Dans le modèle de régression linéaire multiple, les patients de sexe…