Mauvais dosage, mauvaise prise, non-respect du traitement prescrit, interaction entre plusieurs médicaments… les causes d’un accident lié à un médicament sont diverses et les conséquences loin d’être anodines », met en garde le « Collectif bon usage du médicament » qui organisait un colloque le 22 mars à Paris.
Selon ce collectif, qui rassemble notamment pharmaciens, médecins, paramédicaux, industrie pharmaceutique et assurances complémentaires, l’iatrogénie médicamenteuse est responsable chaque année de plus de 10 000 décès (3 fois plus que les accidents de la route), plus de 130 000 hospitalisations et près de 1,3 million de journées d’hospitalisation. Or, dans 45 à 70 % des cas, ils seraient évitables. Les patients les plus à risque sont les personnes âgées. Entre 75 et 84 ans, elles prennent en moyenne quatre produits différents.
Le collectif a présenté à la ministre de la Santé 10 préconisations, comme renforcer la formation de tous les professionnels de santé au bon usage du médicament, généraliser dans les logiciels d’aide à la prescription la détection des interactions médicamenteuses provenant de multiprescriptions, créer un « Observatoire du bon usage du médicament », relancer les campagnes d’information grand public ou encore instituer le 22 mars comme la « Journée nationale du bon usage du médicament ».
L’iatrogénie fait plus de 10 000 morts par an
- Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
Commentaires