Séance E3 – Enseignement de l’hygiène orale en parodontologie (séance de travaux pratiques en partenariat avec Curaden)
Les chiffres nous disent que nous n’avons pas encore gagné ce défi :
– seulement 53 % des Français se brossent les dents 2 fois par jour ;
– le temps moyen de brossage est de 40 secondes, alors que sont nécessaires au moins 2 brossages de 2 minutes par jour ;
– 2,2 brosses à dents par an et par habitant sont utilisées alors que 4 sont préconisées ;
– 3,5 tubes de dentifrice par an et par habitant sont consommés alors que 6 sont nécessaires ;
– un patient sur cinq ne se souvient pas quand il a changé sa brosse à dents ;
– seulement 7 % des Français utilisent un moyen de nettoyage inter-dentaire.
Cependant, 6 Français sur 10 se rendent régulièrement chez le chirurgien-dentiste, et 7 sur 10 déclarent appliquer les recommandations reçues pour un bon brossage des dents.
Peut-être est-ce la routine ou le fait de sous-estimer ce petit geste quotidien qui conduit à se brosser les dents distraitement et pas plus que quelques secondes par jour.
En tant que chirurgiens-dentistes, nous sommes responsables de la transmission de l’information, de la démonstration d’enseignements pertinents, mais aussi de conseils concernant les produits d’hygiène bucco-
dentaire les plus adaptés aux besoins du patient. Avoir une stratégie nous garantira la réussite !
Avant tout, il faut informer le patient que les problèmes bucco-dentaires peuvent avoir un impact sur la santé générale (seulement 36 % des Français sembleraient en être conscients). Il est désormais prouvé par plusieurs études et chez différentes populations qu’une mauvaise hygiène bucco-dentaire s’associe à des maladies systémiques comme le diabète ou les maladies cardiovasculaires. Mais pas seulement. Le sourire est au premier regard ce que nous remarquons lorsque nous rencontrons une nouvelle personne. Un sourire qui nous satisfait est extrêmement important pour notre personnalité, notre confiance en soi, nos relations et notre réussite.
Le bien-être semble donc passer par « un bon brossage des dents ». N’est-il pas une raison suffisante pour y consacrer 4 minutes par jour ?
Cependant, il faut comprendre que le patient peut se sentir perdu face au rayon des produits pour la santé bucco-dentaire au supermarché ou à la pharmacie. Quelle brosse à dents choisir ? Quels brossettes et fils sont les plus adaptés ? Et le dentifrice ? Conseiller davantage le patient pourrait prévenir l’achat de produits inadaptés. Enfin, nous devons enseigner à nos patients les bonnes techniques. Celles-ci aussi ne sont pas universelles, mais elles doivent s’adapter à la situation clinique spécifique du patient (problèmes parodontaux, érosions, post-chirurgical). N’oublions pas que plusieurs applications pour Smartphone sur la santé orale ont été développées et se révèlent très utiles pour obtenir les résultats souhaités.
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