L’éducation fonctionnelle pour passion

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  • Publié le . Paru dans Profession Assistant(e) Dentaire n°4 - 15 septembre 2024 (page 48-50)
Information dentaire
On dit souvent, à juste titre, que les assistant(e)s dentaires sont polyvalentes, multitâches, les « couteaux suisses » des cabinets dentaires. Tous ces qualificatifs s’appliquent à merveille à Laura Renouvel. Intégrée à 18 ans dans un cabinet d’orthodontie au Raincy en banlieue parisienne (Seine-Saint-Denis), elle est aujourd’hui, tout à la fois, responsable de l’éducation fonctionnelle, de la gestion administrative, financière et clinique, mais aussi conférencière. Des journées bien remplies pour cette maman de trois enfants.

Connaissez-vous l’éducation fonctionnelle (EF) ? C’est un traitement orthodontique dit « interceptif » qui permet de corriger les dysfonctions de la zone oro-faciale : mauvais placement de la langue (au repos et à la déglutition), ventilation orale, troubles de la mastication ou encore hypo ou hyper tonicité musculaire de la face. à ces problèmes physiologiques peuvent s’ajouter des parafonctions : mordillement, onychophagie… La plus connue étant la succion digitale. Le traitement consiste à porter un dispositif buccal (rampe à langue, double gouttière, etc.) et à pratiquer des exercices de rééducation (mouvement des lèvres, déglutition, posture linguale, ventilation nasale, etc.). 

Objectif : obtenir un pré-alignement des arcades dentaires avant un traitement multi-attaches. Ce type de traitement est destiné à l’enfant jeune, en pleine croissance, capable de coopérer, soit entre 3 et 12 ans. Lors d’un premier rendez-vous, le praticien va expliquer au patient et à ses parents l’intérêt de l’EF, leur montrer le dispositif choisi. Après ? Après, c’est le domaine de Laura, en tout cas dans le cabinet d’orthodontie du Raincy dans lequel elle travaille. 

« L’éducation fonctionnelle est une passion, concède-t-elle. On peut même dire que j’ai eu une révélation. » En classe de troisième, en 2006, elle effectue un stage dans ce même cabinet où exerçait alors sa mère, désormais à la retraite. Elle aide les enfants qui suivent leurs « cours » d’éducation fonctionnelle. « J’ai tellement aimé travailler avec eux que j’ai voulu en faire mon métier », dit-elle. L’attrait est si fort que deux ans plus tard, en 2008, alors en classe de première, Laura assure à sa mère qu’elle souhaite quitter le lycée et travailler à plein temps dans le cabinet. « Ça n’a pas été facile de le lui faire accepter, mais elle connaît ma détermination. Et puis, je lui ai promis de…

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