Séances en présence du Professeur émérite Pierre Canal, grand témoin, et coprésidées par Sandrine Hermer et Sarah Chauty
Le Dr Rouas a montré que les différentes hypothèses généralement avancées pour expliquer l’agénésie ou les anomalies de dents de sagesse ne sont pas nécessairement vérifiées (diminution de la taille des bases, disparition de la dernière dent, avantage adaptatif, responsabilité de l’alimentation et du mode de vie…). Néanmoins, globalement le nombre de dents diminue (notre plus ancien ancêtre connu avait 52 dents !) et seul le ouistiti a perdu ses molaires.
Avulsion
Les troisièmes molaires (dites, depuis Hippocrate, « dents de sagesse », compte tenu de l’âge auquel elles évoluent) ont peut-être été souvent avulsées autrefois.
La dernière recommandation de la Haute Autorité de santé (HAS) en 2019 (Pr émérite Bacon) a jeté un pavé dans la mare en restreignant les indications de germectomie [1]. Ces dernières ne sont en effet pas indiquées dans les situations suivantes et ne nécessitent qu’un simple suivi radiologique à six mois en cas de :
- probabilité de positionnement spontané sur l’arcade ;
- troisième molaire susceptible d’entraîner un encombrement incisivo-canin antérieur ;
- dent incluse dans l’os, asymptomatique et/ou sans pathologie ;
- dents bien positionnées sur l’arcade, fonctionnelles, asymptomatiques, sans pathologie carieuse avec un parodonte sain ;
- avulsion d’autres dents ou traitement orthodontique avec repositionnement correct de la dent appropriée.
Les traitements avec extraction de quatre prémolaires entraînent un gain d’espace sur l’arcade : 80 % des patients traités par extractions de prémolaires verront leurs troisièmes molaires avoir la place pour évoluer. Du fait des 20 % restants, il ne faut pas promettre que leur mise en place est assurée (Pr Sorel).
Plusieurs conférenciers et intervenants ont indiqué que le suivi…