Journées de l’Orthodontie – Présidents de séance : Éric Allouch, Alexandra Kerner
La contention est un moyen mécanique passif de stabiliser le résultat obtenu après un traitement actif d’orthodontie. Fil collé sur la face palatine ou linguale des dents, gouttière ou plaque amovible, constituée en divers matériaux (métal, plastique, etc.), la contention joue un rôle majeur : éviter la récidive ! Aucun traitement, en effet, ne peut être assuré de façon permanente. « La croissance chez les adolescents, le vieillissement chez l’adulte, l’usure occlusal, l’affaiblissement du parodonte ou encore l’apparition possible de nouvelles dysfonctions (déglutition, position de la langue, mastication, bruxisme, etc.) sont autant de facteurs qui peuvent perturber le résultat du traitement », explique Alexandra Kerner, orthodontiste à Paris.
La durée de la contention peut varier d’une à plusieurs années, voire… à vie dans certains cas ! Plus le risque de récidive est jugé important, plus la contention sera longue. « Il n’y a pas aujourd’hui de consensus sur le type de contention idéale ou sa durée, mais il y en a un en revanche sur sa nécessité. Elle fait partie intégrante du traitement », selon la praticienne.
Les assistant(e)s ont un rôle important à jouer dans cette dernière étape. Essentiellement dans la motivation des patients, le plus souvent des adolescents, mais aussi dans la gestion des urgences, car les contentions sont fragiles…
Un « courrier de contention »
Concernant la motivation, si l’appareil de contention est amovible, il va falloir expliquer au patient la nécessité de le porter régulièrement (au minimum 10 à 12 heures par 24 heures), en soulignant les risques de récidive en cas de non-port. « Les conseils sont assez simples, assure Sandrina Nadaud, assistante à Compiègne, qui réunit dans une même salle l’adolescent et ses parents pour aborder les enjeux de la contention. Le…