Après les deux ans d’apprentissage requis, Jean-François Capperon parfait ses connaissances comme compagnon chez un maître chirurgien et il est reçu très vite dentiste-expert. En effet, dès le 18 novembre 1719, il obtient la survivance de la charge d’opérateur pour les dents du Roi alors tenue par C.-A. Forgeron, sans doute acquise grâce à l’héritage de son père disparu peu avant ; cette faveur est assortie d’un brevet d’assurance de 30 000 livres (fig. 1).
Une union avantageuse
Capperon, dès lors qualifié chirurgien et premier opérateur du Roi, se marie le 30 janvier 1720 à Saint-Germain l’Auxerrois avec Anne-Pélagie Le Vigneur, baptisée le 18 octobre 1696 dans cette même église, fille de feu Jacques Le Vigneur, marchand et bourgeois de Paris, et d’Anne-Geneviève Ruby (fig. 2).
L’union apparaît plutôt bénéfique pour lui, car la belle-famille a amorcé son ascension sociale, cherchant à quitter l’univers boutiquier ; si un oncle maternel de la mariée est capitaine de dragons, Nicolas, frère cadet d’Anne-Pélagie, a choisi l’état ecclésiastique et leur sœur aînée, Anne-Louise, a épousé en premières noces François-René de Vieussens, médecin ordinaire du Roi en survivance de son père Raymond de Vieussens, le célèbre anatomiste.
Jean-François Capperon bénéficie très vite des grâces royales ; dès la fin de 1724, il reçoit un brevet de 2 000 livres de gratification « pour l’indemniser de l’abandon qu’il a fait de son établissement à Paris ». Cela ne l’empêche pas d’intervenir pour soulager les personnes du meilleur monde embastillées, et les largesses royales se poursuivent. à la fin de 1727, Sa Majesté lui octroie 600 livres supplémentaires, qui viennent s’ajouter aux 600 livres de ses gages et aux 1 095 livres de son ordinaire.
Le mariage tourne court
Leur union restant stérile, les époux Capperon se consentent…