Yvonne Kapila est une parodontiste et enseignante-chercheuse de premier plan qui travaille sur les mécanismes cellulaires et moléculaires du cancer et de la parodontite. Après des années à l’Université du Michigan, elle est revenue à l’Université de Californie, à San Francisco (UCSF), où elle avait été formée, pour diriger le département de parodontologie. En plus de ses responsabilités académiques et cliniques, elle est pleinement engagée dans son laboratoire qui accueille plusieurs étudiants et professeurs invités. Elle a récemment publié les résultats d’un modèle innovant de parodontite expérimentale chez la souris qui a analysé les réponses microbiennes et inflammatoires. Cette étude fournit une mise à jour des effets locaux de la parodontite et identifie de nouvelles découvertes sur le ligament parodontal et le virome oral. Cette étude animale améliore notre compréhension de la pathogenèse de la parodontite et fournit des outils fiables pour étudier de nouveaux traitements, en particulier les modulateurs antimicrobiens et anti-inflammatoires. J’ai été heureuse de retrouver le Professeur Kapila lors de cette interview pour PIO au sujet du travail de recherche auquel j’avais participé pendant mon année de mobilité dans son laboratoire.
Yvonne L. Hernandez-Kapila, Professeur et cheffe de la division de parodontologie
Département des Sciences oro-faciales, Facuté d’odontologie
Université de Californie, San Francisco, USA
Hélène Rangé : Pourquoi avez-vous travaillé sur un nouveau modèle murin de parodontite ? Quels étaient vos principaux objectifs de recherche ?
Yvonne Kapila : Ce nouveau modèle murin de parodontite nous a permis d’utiliser une infection polymicrobienne et des approches de séquençage de l’ADN à haut débit (métagénomique) pour évaluer la réponse complexe de l’hôte à cette maladie et a ainsi permis une compréhension plus fine de la pathogenèse complexe de…