Un Français sur cinq a déjà renoncé aux soins en raison de l’éloignement géographique, selon la deuxième édition de « l’observatoire de l’égalité d’accès aux soins » publiée le 13 mai par la Fédération hospitalière de France (FHF). 69 % d’entre eux reconnaissent même avoir eu des difficultés à trouver un professionnel de santé disponible « dans un délai acceptable dans leur zone ». Leur solution : la coercition. 71 % des personnes interrogées considèrent qu’il faut assurer une répartition équitable des médecins sur le territoire « quitte à leur imposer leur lieu d’exercice ». À l’inverse, 29 % pensent que les médecins doivent conserver leur liberté d’exercice, « même si cela doit entraîner leur inégale répartition sur le territoire ».
L’étude, comme de nombreuses autres avant elle, pointe également les inégalités d’accès au soin d’ordre financier : 48 % des sondés disent avoir « renoncé à consulter ou réaliser des soins ou des examens en raison du coût ». Conséquence : toute réforme concernant le niveau de remboursement des frais de santé est bannie. Trois quarts des personnes interrogées ne veulent pas entendre parler d’une diminution des niveaux de remboursement de la Sécurité sociale ou de l’augmentation des cotisations des mutuelles.
S’agissant de l’hôpital, huit Français sur dix en ont une bonne image, et neuf sur dix jugent qu’il offre des soins de qualité. Néanmoins, 89 % disent avoir le sentiment que l’hôpital est en danger par manque de personnels (70 %) et du fait des exigences de rentabilité économique (58 %).
Installation des médecins : les Français favorables à la coercition
- Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
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