La préservation de l’os marginal reste un objectif important pour les implants dentaires. Parmi les nombreux facteurs évoqués pour cette préservation, l’épaisseur des tissus mous péri-implantaires a récemment fait l’objet de plusieurs études. L’objectif de la présente revue de synthèse était donc d’évaluer l’influence de l’épaisseur des tissus mous sur la perte osseuse marginale à court terme.
La recherche de littérature s’est effectuée notamment dans les bases de données Medline, Embase et Cochrane, pour des études ayant enregistré la perte osseuse à au moins 12 mois. Une analyse statistique a été menée, pour éliminer les facteurs de confusion tels le « platform switching », le type de prothèse vissée ou scellée (afin d’éliminer le facteur d’excès de ciment), et les techniques chirurgicales avec ou sans lambeau. Les tissus ont été classés comme épais lorsque leur épaisseur était au moins égale à 2 mm.
Huit articles ont été retenus dont cinq ont permis une synthèse quantitative et une méta-analyse. La méta-analyse a permis de quantifier à 0,80 mm l’écart de perte osseuse marginale en faveur de la présence de tissus mous épais. Il n’a pas été possible de mettre en évidence une influence des facteurs de confusion étudiés.
Les auteurs en concluent que les données de cette étude montrent que les implants placés dans un site présentant une épaisseur importante de tissus mous ont une moindre perte osseuse radiographique à court terme. De plus, cette réduction est encore plus marquée lorsque les implants ont été placés au-dessus de la crête plutôt qu’à son niveau. De ce fait, l’évaluation de l’épaisseur des tissus mous avant mise en place de l’implant est fortement encouragée pour les cliniciens comme pour les chercheurs. De plus, en présence de tissus fins, l’utilisation de greffes de tissus mous semble réduire la perte osseuse.
Implants : perte osseuse et épaisseur des tissus
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- Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
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