La technique implantaire constitue, en absence de contre-indication, un gold standard dans le cadre de la réhabilitation prothétique. La population actuelle est fréquemment exposée à la prise de médicaments qui interférent avec le métabolisme osseux, en particulier les bisphosphonates, dans un contexte ostéoporotique ou carcinologique.
La réhabilitation prothétique chez les patients traités par ces molécules dans le cadre d’une ostéoporose peut être source d’interrogations.
L’objectif de cette revue de la littérature est d’éclairer les praticiens sur les contre-indications du traitement implantaire chez le patient prenant ou ayant pris des bisphosphonates, en analysant l’effet de ces molécules sur les thérapies implantaires.
Ce travail a consisté en une analyse de la littérature des 15 dernières années, en interrogeant plusieurs bases de données de revues médicales et scientifiques (Scopus®, Web of Science®, Google Scholar®, Pubmed®, MDPI®) et portant sur les résultats d’études multicentriques et d’essais cliniques contrôlés, d’essais contrôlés randomisés, d’études comparatives de cas traités et de cas témoins. La technique de recherche utilisée a respecté les critères PRISMA et suivi la méthode PICO.
Après avoir appliqué des critères définis d’inclusion et d’exclusion, 9 articles seulement ont été retenus sur les 312 identifiés après interrogation des bases de données. Il est mentionné que l’utilisation des bisphosphonates dans ces études ne présentait pas de contre-indication formelle au recours à la thérapeutique implantaire, et que le geste chirurgical était associé à un protocole adapté, comprenant une prophylaxie pharmacologique pour réduire les risques d’échecs implantaires.
Dans les articles sélectionnés, un groupe d’entre eux traite de l’utilisation d’implants revêtus de bisphosphonates de manière topique (clodronate) avant implantation comparés…