L’intelligence artificielle (IA) n’en finit plus de s’imposer dans tous les domaines pour devenir ces dernières semaines un véritable enjeu de communication de politique internationale. Dans la compétition de l’innovation industrielle mondiale, la conquête et la maîtrise de l’IA ressemblent à la conquête spatiale des années 60. Chaque pays qui veut compter sur la scène internationale annonce avec plus ou moins de crédibilité ses intentions et promet des investissements considérables dans ce domaine.
Nous avons déjà abordé à plusieurs reprises dans notre revue de presse différentes applications de l’IA dans les domaines de la dentisterie, ses limites et ses perspectives. L’universalité et la facilité d’utilisation des différents systèmes disponibles représentent une solution pratique pour les praticiens qui souhaitent trouver rapidement une réponse à leurs questions concernant la prise en charge de leurs patients. Mais avec quel niveau de fiabilité ? C’est ce à quoi se sont intéressés les auteurs thaïlandais de l’étude rapportée à propos des recommandations relatives à la prévention de l’endocardite infectieuse (EI). Ils nous rappellent ainsi d’abord le niveau de risque associé à cette pathologie, très important puisque le taux de mortalité des patients hospitalisés pour EI dépasse 30 %. Par ailleurs, elles peuvent être la cause de sérieuses complications cardiaques à long terme incluant de lourdes chirurgies valvulaires. Les soins liés à la sphère orale sont particulièrement concernés par ce risque du fait de la présence, en bouche, de bactéries impliquées et susceptibles d’atteindre le cœur par la voie sanguine lors de gestes buccaux invasifs ouvrant cette voie d’accès. Différentes sociétés ou autorités scientifiques émettent des recommandations thérapeutiques pour prévenir ce risque. Les auteurs citent l’American Heart Association qui souligne l’importance d’une antibioprophylaxie…