La parodontite est de ces maladies chroniques qui se développent à bas bruit et dont les effets, souvent irréversibles, apparaissent si progressivement que le patient, et même son praticien, n’y prêtent pas toujours l’attention requise pour pouvoir les stopper ou les ralentir tant qu’il en est temps. Une connaissance insuffisante de ses mécanismes pathologiques et des solutions thérapeutiques dont les effets, à l’inverse de la majorité de nos actes restaurateurs ou de chirurgie, ne sont pas observables immédiatement, contribue à ce manque de prise en charge. Ajoutons à cela que la multiplicité des classifications des maladies parodontales, les procédures souvent complexes ou fastidieuses pour en poser le diagnostic et en assurer le suivi découragent la plupart des praticiens qui préfèrent ignorer ces symptômes ou les considérer comme une fatalité physiologique.
Bien qu’elle constitue une part importante des enseignements universitaires en France, la parodontologie clinique se limite souvent, en omnipratique de ville, aux seuls détartrages. Pourtant, les auteurs de l’article rapporté indiquent que les parodontites sévères se hissent au 6e rang des maladies les plus répandues impactant 10 % de la population adulte mondiale avec une charge financière estimée à plus de 150 milliards de dollars pour les seuls pays européens. Un moyen simple et rapide de poser le diagnostic positif d’une parodontite active permettrait-il aux praticiens de mieux la distinguer d’une fatalité physiologique et de les motiver à la mise en œuvre d’un traitement approprié ? C’est ce que pense cette équipe de chercheurs et cliniciens chinois. Ils proposent une méthode diagnostique qualifiée d’abordable, simple, rapide et fiable basée sur la variation colorimétrique d’un hydrogel photonique sur lequel le patient exhale son haleine. Leur solution, son mode de fonctionnement ainsi que tous les tests accomplis au laboratoire pour son…