Gestion des patients atteints de maladies inflammatoires chroniques ou auto-immunes sous traitements immunosuppresseurs : une enquête des pratiques des chirurgiens-dentistes français

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°17 - 1 mai 2024 (page 4-6)
Information dentaire
Article analysé • Bourgoin A et al. Management of dental care of patients on immunosuppressive drugs for chronic immunerelated inflammatory diseases: a survey of French dentists’ practices. BMC Oral Health 2023;23(1):545.

Contexte

La fréquence des maladies inflammatoires chroniques ou auto-immunes (MICA) varie considérablement d’une population à l’autre, avec une prévalence dans la société occidentale estimée entre 5 et 7 %. Le développement de thérapies biologiques efficaces au cours des dernières décennies a considérablement amélioré l’évolution clinique de ces maladies et de nouvelles molécules apparaissent régulièrement. Il est donc important que les chirurgiens-dentistes puissent se référer à des recommandations professionnelles lorsqu’ils réalisent des soins bucco-dentaires chez ces patients. Cependant, à ce jour, il n’existe pas de recommandations transdisciplinaires sur la gestion des procédures bucco-dentaires invasives chez les patients atteints de MICA, sous biothérapies et immunosuppresseurs. En France, trois sociétés scientifiques ont proposé des recommandations : la Société Française de Chirurgie Orale (SFCO), le Club des Rhumatismes Inflammatoires Chroniques (CRI), qui fait partie de la Société Française de Rhumatologie, et l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM). Ils s’accordent sur la nécessité d’éliminer les foyers infectieux et de traiter les lésions carieuses et parodontales avant la mise en place d’un traitement immunosuppresseur. Le défi consiste à gérer le risque infectieux lors de soins bucco-dentaires invasifs une fois que le traitement a débuté. À ce sujet, les recommandations des trois sociétés savantes s’appuient sur des articles avec un faible niveau de preuve, ne sont pas basées sur des données odontologiques, ne fournissent pas de recommandations détaillées selon le type d’acte bucco-dentaire, et n’ont pas été mises à jour depuis plus de dix ans (ANSM et SFCO). Cette situation est source de confusion pour les praticiens et montre la nécessité de mener des études en vie réelle.

L’objectif de cette étude était d’évaluer, par le biais d’une enquête…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Connaissances, attitudes et pratiques des chirurgiens-dentistes en France au sujet de la détection du cancer oral : résultats d’une enquête nationale

Avec 6 577 nouveaux cas et environ 1665 décès chaque année, la France est classée sixième parmi les pays européens avec...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Intelligence artificielle et traitements orthodontiques

L’intelligence artificielle (IA) et ses applications en dentisterie, que nous avons abordées plusieurs fois dans cette rubrique, continuent de se...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés La sphère orale, cible et marqueur de l’exposition environnementale

Cet article publié dans le journal médecine/sciences en 2020, se penche sur l’importance de la cavité buccale en tant que...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Mise en œuvre de la zircone et impression 3D

Les préoccupations vertueuses liées au développement durable se sont progressivement éman­cipées pour imprégner nos sociétés industrielles de consom­mation dans quasiment...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Évaluation des changements dentoalvéolaires par suite de l’ingression des incisives maxillaires à l’aide d’une ou de deux minivis antérieures chez des sujets présentant un sourire gingival : un essai clinique randomisé

Introduction : Les techniques conventionnelles d’ingression des incisives peuvent entraîner des effets indésirables tels que l’égression des dents postérieures ou la...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés La distalisation de la denture mandibulaire à l’aide de micro-implants induit un mouvement distal molaire supérieur à l’espace disponible au niveau de la racine mis en évidence par CBCT

Introduction : Le mouvement distal en masse de la denture mandibulaire à l’aide de micro-implants ayant gagné en popularité, une plus...