L’objectif de cet article est de faire le point des connaissances sur les différents aspects de l’élaboration de l’occlusion en prothèse implanto-supportée, qu’elle soit unitaire, sectorielle ou plus étendue.
Dès l’introduction, l’accent est mis sur l’importance des rapports occlusaux et de leurs rôles, à la fois pour la pérennité des restaurations et le maintien de l’ostéointégration. Les auteurs soulignent en préambule les capacités proprioceptives très différentes entre les dents naturelles et les implants, et mettent en avant le fait qu’il n’existe pas, encore aujourd’hui dans la littérature scientifique de support validant telle ou telle démarche à suivre.
L’intérêt de cet article est, dans un premier temps, de rappeler des données fondamentales sur l’os en particulier, puis de faire des propositions d’élaboration des rapports occlusaux parfaitement illustrées par des cas cliniques.
L’article se découpe en trois parties.
Après l’introduction mentionnant l’intérêt de l’occlusion en prothèse implanto-portée, un rappel important est fait sur les différences des comportements physiologiques entre les « mobilités » dentaires et la « fixité » des implants ostéointégrés. Ces différences sont bien synthétisées dans un tableau très pédagogique. Puis des éléments sont apportés sur le comportement de l’os dans sa physiologie en fonction des contraintes reçues. Les quelques travaux existants (Frost, Naert, Misch, Isidor) qui font autorité sont cités et étayent cette partie importante.
Puis une partie intéressante vise à faire le point sur la transmission des forces occlusales à l’os périphérique, en évaluant successivement l’importance de la localisation des points de contact occlusaux, l’influence de la forme des cuspides et de la taille des tables occlusales, et la part prise par le type de connectique entre l’élément prothétique et l’implant…