François-Marie Botot

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°43 - 9 décembre 2020
Information dentaire

À l’image de celle de son oncle Julien Botot, dentiste inventeur de la célèbre Eau du même nom, la vie de François-Marie Botot est semée d’aventures. De 1758 à 1838, il traverse les soubresauts de l’histoire avec une constance qui force l’admiration…

A l’automne d’une vie laborieuse mais lucrative de marchand-bonnetier, quelque peu banquier à l’occasion, Louis-Antoine-Edme Botot, frère aîné de l’inventeur de l’Eau qui porte leur nom s’offre, le 9 janvier 1780, un office de commensal de la Maison du Roi, censé parer sa famille d’un lustre qui lui a fait défaut jusqu’alors. Désormais, le nouveau Sommelier à l’échan­sonnerie de bouche a ses entrées à Versailles et cela devrait faciliter l’établissement de son fils aîné, François-Marie.

Celui-ci, né le 3 avril 1758, a fait un timide essai dans la carrière diplomatique comme secrétaire du marquis de Juigné, ministre de France à Saint-Petersbourg de 1776 à 1777. Si l’état ne lui plaît guère, il est en revanche séduit par la contrée où il compte fort retourner ; c’est ainsi que, probablement par l’entremise de son père, alors sur ses fins, il obtient du chevalier de Corberon, nouveau ministre plénipotentiaire, des lettres d’introduction à Moscou. Il va y séjourner deux ans et regagne Paris en 1783. À la fin de novembre, il élit domicile cloître et paroisse Saint-Jacques, rue Mauconseil n°2, et effectue des achats de mobilier le 9 décembre.

Certainement influencé et formé par son oncle Julien, il s’essaie quelque temps à l’art dentaire rue des Noyers mais ne semble pas avoir été diplômé de Saint-Côme. Cela explique sans doute qu’il en reçoive les droits d’exploitation de son élixir, vendu désormais rue Mauconseil.

Cette activité commerciale doit être fort lucrative puisqu’en 1785, il acquiert le domaine des Brandons à Chartrettes (Seine-et-Marne), qu’il revendra en janvier 1790. Un document du 29 juillet 1786, de source policière, révèle que François-Marie a abandonné son exercice le 15 de ce mois et habite désormais la campagne. Rue des Noyers, il est remplacé par un dentiste-expert du nom de Loquin, contre lequel il porte plainte pour détournement de courrier et vente…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

À découvrir

Article réservé à nos abonnés Spécial Tendances

Un peu de douceur dans le tumulte ! C’est ce que vous propose ce dossier Tendances… Textiles d’ameublement, revêtements muraux, ornements...
À découvrir

Article réservé à nos abonnés Démiurges de l’imaginaire et IA

Mises en abyme de périls puérils C’est l’histoire d’un gamin de l’Ontario qui, fou de SF, dévore tout ce qui...
À découvrir

Article réservé à nos abonnés La planète aux grands bleus

« Homme libre, toujours tu chériras la mer » Le vers de Baudelaire résonne pour tous les amoureux de la mer et...
À découvrir

Article réservé à nos abonnés Questions d’œil

Le voir pour le croire ? Avant la photographie, représenter le réel était le fait des peintres, sinon leur unique but....
À découvrir

Article réservé à nos abonnés La malédiction des musées dentaires parisiens

Nous vous proposons dans les pages qui suivent le dernier article rédigé par Micheline Ruel-Kellermann pour notre revue. Ces pages...
À découvrir

Article réservé à nos abonnés Tarsila Do Amaral, Passeuse du modernisme brésilien

Il faut croire que la bestiole n’est pas si mauvaise, puisqu’en quelques mois, voilà Tarsila sortie de l’ombre pour recevoir...