Introduction : La première molaire permanente (PMP) a fait l’objet d’études qui traitent des conséquences et de la gestion de sa perte précoce, ainsi que des divers facteurs qui peuvent conduire à son extraction. L’indication la plus courante pour l’extraction de la PMP est la carie dentaire, une autre est l’hypominéralisation molaire-incisive sévère (MIH), qui peut provoquer une hypersensibilité et des lésions tissulaires substantielles. L’extraction précoce de la PMP peut également être due à l’échec d’un traitement de restauration, à une pathologie apicale ou à des indications orthodontiques. Plusieurs options thérapeutiques sont alors disponibles, dont la fermeture spontanée de l’espace. Le moment le plus favorable pour l’extraction de la PMP en vue de la fermeture spontanée de l’espace ainsi que les facteurs du succès de cette fermeture ne font pas encore consensus.
Objectifs : Évaluer le taux de réussite de la fermeture spontanée de l’espace laissé après l’extraction de la première molaire permanente (PMP) au maxillaire et à la mandibule. Le taux de réussite de la fermeture spontanée de l’espace est évalué en fonction (i) de l’engagement de la seconde prémolaire sous les racines de la deuxième molaire déciduale, (ii) de l’angulation mésiale de la seconde molaire permanente (SMP) et (iii) de la présence d’une troisième molaire. Un autre but est d’identifier des facteurs qui rendent la fermeture spontanée de l’espace plus complète au maxillaire et à la mandibule.
Matériels et méthodes : Une étude de cohorte rétrospective a été menée à partir d’une recherche dans la base de données du Service dentaire public, Conseil du comté de Stockholm. Elle était basée sur les dossiers de jeunes adultes, nés entre 2000 et 2001 et qui ont subi l’extraction d’une ou plusieurs PMP entre 2006 et 2016. Au total, 995 dents extraites ont été identifiées, dont 203 dents…