Les procédures odontologiques de routine sont généralement considérées (chirurgicalement parlant) comme non invasives et, par conséquent, l’arrêt d’un traitement antiplaquettaire est considéré comme inutile, faisant même prendre le risque de voir récidiver la pathologie thrombotique (infarctus, AVC) à l’origine de la prescription. En effet, toutes les recommandations (notamment celles de la SFCO) s’accordent à dire qu’une monothérapie anti-agrégante plaquettaire ne doit plus être stoppée quel que soit le geste dentaire prévu. Les recommandations sont moins précises en cas de double anti-agrégation ; certaines procédures plus invasives (considérées comme à risque hémorragique élevé (avulsions dentaires dans plusieurs quadrants, dents incluses, fermeture de CBS, implants multiples etc.)) peuvent potentiellement entraîner des saignements importants (avec nécessité de transfusion de produits sanguins, d’hospitalisation et d’augmentation des coûts) ; malgré le fait qu’il existe un nombre très important de revues systématiques sur le sujet, un flou persiste dans les recommandations quant à leur arrêt, leur substitution, ou leur maintien. Les auteurs tentent ainsi de donner des conclusions grâce à leur étude « parapluie ».
Cette revue a été réalisée conformément aux lignes directrices PRISMA (Preferred Reporting Items for Systematic Reviews and Meta-Analyses) et enregistrée dans la base de données PROSPERO (Registre prospectif international des revues systématiques). Une recherche électronique systématique de la littérature a été menée selon les recommandations PRISMA, via les bases de données PubMed, Ovid, Cochrane et Embase.
Quatre revues systématiques répondaient aux critères d’inclusion et ont été incluses dans l’analyse. Elles montrent que la double anti-agrégation plaquettaire augmente le risque de complications liées au saignement après des extractions dentaires, sans que…