Objectif : Cette étude visait à évaluer la position finale de la troisième molaire maxillaire ayant fait éruption spontanément après l’extraction de la deuxième molaire maxillaire sur des modèles d’étude en utilisant les critères d’évaluations objectifs de l’American Board of Orthodontics (ABO) et à étudier les facteurs influençant cette position en utilisant des radiographies panoramiques, des téléradiographies de profil et des modèles d’étude.
Matériels et méthodes : Cent trente-six troisièmes molaires maxillaires chez 87 patients (31 garçons ; 56 filles ; âge 12,9-17,7 ans) ont été analysées. L’alignement, la position de la crête marginale, le contact occlusal, le contact interproximal et le surplomb vestibulaire ont été évalués pour statuer sur la position occlusale de la troisième molaire maxillaire. Son état occlusal (T1) a ensuite été classé en trois catégories, à savoir : bon (groupe B), acceptable (groupe A) ou mauvais (groupe M) à son éruption complète. Au moment de l’extraction de la deuxième molaire maxillaire (T0) ainsi qu’à T1, le stade de Nolla, l’angle du grand axe, la position verticale et horizontale de la troisième molaire maxillaire ainsi que l’espace au niveau de la tubérosité maxillaire (mesure linéaire) ont été évalués afin d’identifier les facteurs influençant l’éruption de la troisième molaire maxillaire.
Résultats : Les groupes B, A et M représentaient respectivement 47,8 % (n = 65), 17,6 % (n = 24) et 34,6 % (n = 47) de l’échantillon (différence significative ; p = 0,006). Dans le groupe B, l’espace au niveau de la tubérosité maxillaire était le plus grand à T1 (groupe B : 13,5 ± 2,5 mm ; groupe A : 12,1 ± 2,4 mm ; groupe M : 11,5 ± 3,5 mm ; p = 0,001) et ce même groupe a montré le plus grand changement pour cette variable entre T0 et T1 par rapport aux deux autres groupes (groupe B : 2,0 +/- 1,4 mm ;…