Il est important d’indiquer au patient une estimation précise de la durée de son traitement afin qu’il puisse s’y préparer mentalement et qu’il soit en mesure de rester motivé tout au long de celui-ci. De nombreuses variables rendent difficile la prédiction de la durée du traitement : la complexité du cas, l’observance du patient et l’expérience du clinicien, pour n’en citer que quelques-unes. Plusieurs études menées sur les animaux soutiennent l’hypothèse selon laquelle un os plus dense ralentit le mouvement orthodontique des dents. Il semble plausible que l’épaisseur ou la densité de l’os cortical puissent être une variable prédictive de la durée d’un traitement orthodontique chez l’homme.
L’objectif principal de cette étude rétrospective était de déterminer s’il existe une corrélation entre l’épaisseur de l’os cortical mandibulaire d’un patient et la durée globale de son traitement. Le but était également d’analyser l’influence de la classification d’Angle, du recours à des extractions et de l’âge sur la durée globale du traitement.
Les dossiers de 971 patients orthodontiques de deux centres ont été examinés et 500 sujets ont été inclus après application des critères d’inclusion/exclusion. L’indice mentonnier a été utilisé pour déterminer la densité osseuse des patients. L’indice mentonnier est l’épaisseur de la corticale mandibulaire sous le foramen mentonnier, mesurée sur une radiographie panoramique le long d’une ligne perpendiculaire à une tangente au bord inférieur de la mandibule. Un test t à deux échantillons ou un test chi carré, suivis d’une régression linéaire multiple, ont été utilisés pour identifier les facteurs affectant la durée du traitement.
Les résultats ont montré que l’épaisseur de la corticale mandibulaire était associée négativement à la durée du traitement pour tous les sujets (P < 0,05). Après ajustement des…