En 2017, une équipe de cliniciens londoniens, ayant des compétences de spécialistes en prothèse, parodontologie et endodontie, a cherché à définir un score clinique pour évaluer les problématiques de restauration d’une dent. Ce Dental Practicality Index (DPI) tient compte de l’intégrité de la structure dentaire, de l’état parodontal de la dent, du besoin de traitement ou retraitement endodontique, et du contexte, local et général.
L’efficacité de cet indice à prédire le devenir de dents traitées endodontiquement a été évaluée. Cette étude a porté sur 137 dents postérieures radiographiées en 2 et 3 dimensions, traitées par des étudiants supervisés par des endodontistes, et dont le DPI a été mesuré indépendamment par deux endodontistes expérimentés. Les conclusions allaient dans le sens d’une bonne prédictibilité quant à l’issue du retraitement endodontique.
En 2020, ce même indice a été utilisé dans une étude prospective pour évaluer l’influence de la structure dentaire résiduelle sur la survie à 4 ans de dents retraitées endodontiquement. Dans ce cadre, 156 dents postérieures (140 patients) ont été radiographiées (cliché rétroalvéolaire et CBCT) avant d’être retraitées, puis suivies cliniquement et radiologiquement chaque année, pendant 4 ans. En différenciant les dents selon qu’il leur restait plus ou moins 29,5 % de leur structure coronaire originelle (mesurée à l’aide d’une caméra intra-orale), des différences significatives apparaissent quant au succès radiographique de leur retraitement endodontique à un an, ainsi que leur survie à 4 ans.
En effet, les dents délabrées ont 2,58 fois plus de risque de conduire à un échec du retraitement endodontique à un an que les dents conservant au moins 30 % de leur volume dentaire d’origine. Les dents avec un score DPI égal ou supérieur à 6 ont été proportionnellement plus souvent extraites à 4 ans que les dents…