Contexte et objectif : Diverses publications ont mentionné que la résorption radiculaire apicale est un effet indésirable courant des traitements orthodontiques, en particulier lors de mouvements d’ingression. La tomographie volumique à faisceau conique (CBCT) se révèle être un outil de diagnostic utile pour détecter ces résorptions radiculaires apicales. Cette étude prospective visait à comparer deux techniques d’ingression du bloc incisif maxillaire et la résorption radiculaire associée par CBCT.
Matériels et méthodes : Trente patients, âgés de 16 à 23 ans, présentant une supraclusion de 6 à 8 mm et un sourire gingival, ont été divisés en deux groupes : le groupe 1 composé de 15 patients traités avec un arc d’ingression de Burstone versus le groupe 2 composé de 15 patients traités avec des mini-implants supportant deux ressorts connectés à l’arc ; tous deux recevant une force ingressive d’environ 100 g sur 4 mois. Deux CBCT ont été réalisés, à savoir avant traitement (T1) et 4 mois après (T2) afin de comparer la quantité d’ingression et la résorption radiculaire associée dans les deux groupes. Au cours de cette période d’étude, aucun traitement n’a été effectué autre que l’ingression des incisives.
Résultats : Aucun mini-implant ne s’est détaché au cours de l’étude. La quantité moyenne d’ingression sur les 4 mois d’observation n’a montré aucune différence significative entre les groupes 1 et 2 (p = 0,77). Cependant, une vestibulo-version légèrement plus importante des incisives dans le groupe 1 fut observée. Les incisives des deux groupes ont montré une réduction significative de la longueur de leur racine. Cette réduction était significativement plus importante dans le groupe mini-implant (résorption radiculaire moyenne de 1,34 ± 0,46 mm dans le groupe 1 versus 1,58 ± 0,46 mm dans le groupe 2 ; p < 0,05). L’évaluation visuelle 3D a indiqué un…