Éternels mystères de l’Ouest

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°17 - 26 avril 2023 (page 68-71)
Information dentaire

L’histoire ébranle-t-elle les celtitudes ?

Avouons-le, notre amour d’une Armorique celtique est si entier qu’il nous trouve prêts à croire dur comme granit que sa terre est de toute éternité pétrie de cette grande culture. À certains yeux, menhirs et dolmens ou druides et fées, c’est un peu au fond bonnet blanc et blanche coiffe du moment qu’on danse autour du triskell déjà gravé sur les mégalithes. Pour d’autres en revanche, mettre seulement en question le socle celte est un casus belli. C’est ce qu’à Rennes, au plus que recommandable Musée de Bretagne, ont éprouvé avec stupeur les organisateurs de la récente exposition titrée Celtique ?*. Immédiate levée de boucliers : le point d’interrogation ne passait pas, d’aucuns l’auraient voulu d’exclamation.

Le calme revenu, c’est au Musée qu’il faut retourner pour comprendre ce débat passionné.

Parce que là se lit l’histoire, dans les strates des découvertes archéologiques en sol breton. Depuis ceux qui l’ont foulé les premiers au paléolithique et jusqu’à l’époque moderne, tous les peuples qui y ont vécu ont laissé des traces tangibles de leurs us : pratiques cultuelles, productions, modes d’habitat, organisations sociales, activités commerciales et artistiques. Parmi eux des Celtes, bien sûr, mais aussi des Romains et différents occupants plus ou moins intégrés ou repoussés selon qu’ils paraissaient cousins comme ceux d’outre-Manche ou franchement infréquentables au temps des grandes invasions. Au risque d’un peu chatouiller la corde sensible de la harpe celtique, force est quand même de reconnaître que sa vibration, aussi envoûtante soit-elle, n’est pas un continuum harmonique si sostenuto qu’on peut le rêver. Elle s’accorde à merveille autour de l’âtre avec menhirs et dolmens, mais ceux-ci datent de -5 000 ans à Carnac ; et, dans les foyers de la grotte marine de Menez-Dregan…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

À découvrir Actualité

Article réservé à nos abonnés Art et sport, nés pour faire corps

De toute antiquité, un état d’esprit C’est ancré dans nos têtes comme sur les vases grecs, Olympie est le berceau...
À découvrir

Article réservé à nos abonnés Auguste Herbin, l’oiseau rare de l’abstrait, un chant à réentendre

Plus versicolore que versatile On ne pourra plus l’ignorer, ni feindre de l’oublier : le talent d’Herbin éclate ici sous toutes ses...
À découvrir

Article réservé à nos abonnés Jean Hélion, l’abstrait dérouté par le déroulé de la vie

Droites lignes et retour de bâton Peut-on être un chantre majeur de l’abstraction dans les Années 30, proche de Mondrian, et revenir...
À découvrir

Article réservé à nos abonnés Ces liens que Lyon tisse au cœur du vivant

« Qu’un ami véritable est une douce chose »… La Fontaine a raison ; mais on dit aussi « qui aime bien...
À découvrir

Article réservé à nos abonnés Spécial Tendances – avril 2024

« On n’a pas deux fois l’occasion de faire une bonne première impression… » Si le professionnalisme de l’équipe dentaire contribue pour...
À découvrir

Le dentiste faisait le Guignol

Canut comme ses parents, puis marchand forain, Laurent Mourguet, né à Lyon le 3 mars 1769, devient, à 24 ans, arracheur de dents. Le...