Alain1 est professeur dans une faculté d’odontologie d’une université française. Il enseigne les biomatériaux à des étudiants de deuxième, troisième et quatrième années. Par ailleurs, il est praticien hospitalier dans le service d’odontologie de son CHU.
Dans ses cours, Alain leur présente, surtout sous forme d’exposés magistraux, les bases physiques, chimiques et biologiques de l’utilisation des biomatériaux qui lui semblent indispensables pour exercer leur future profession de chirurgien-dentiste.
Il est fréquent que ses collègues des autres disciplines lui rapportent que de nombreux étudiants ayant obtenu de bonnes notes à son enseignement ne retiennent que très peu de connaissances. Ils insistent en particulier sur leurs méconnaissances des biomatériaux qu’ils utilisent comme dans une recette de cuisine, sans vraiment se poser de questions quant à leurs indications, leur choix, la meilleure façon de les mettre en œuvre, toutes ces connaissances qui sont théoriquement enseignées. Bien que ces commentaires déçoivent Alain sur le plan professionnel, ils ne l’étonnent pas. Il a l’impression que les étudiants fréquentent2 son cours uniquement parce qu’il est obligatoire dans le cursus de formation.
Son hypothèse repose notamment sur le fait que, selon lui, la plupart des étudiants gèrent leur engagement sur le principe « mini-max », c’est-à-dire fournir le minimum d’effort en vue de la meilleure note possible.
Ces constats amènent Alain à s’interroger sur l’environnement pédagogique qu’il devrait créer afin d’influer plus significativement sur la motivation des étudiants à s’engager davantage dans son cours. N’est-ce pas une situation à laquelle nous sommes ou avons tous été confrontés ?
La motivation et l’engagement
Définitions
- La motivation : En contexte d’apprentissage, elle a ses origines dans les perceptions qu’un étudiant a de lui-même et de son environnement…