Contexte et objectif
L’alvéolite sèche (AS) est définie par la présence d’une douleur intense et insomniante entre le 1er et le 3e jour après une avulsion dentaire, dans et autour du site opératoire, et d’une alvéole partiellement ou totalement déshabitée du caillot sanguin. C’est une pathologie fréquente, avec un taux d’incidence de 3 % pour toutes les avulsions dentaires et d’environ 30 % pour l’avulsion des 3es molaires mandibulaires incluses. Bien que l’étiologie exacte de l’AS reste inconnue, des facteurs prédisposants ont été rapportés dans la littérature : les avulsions traumatiques, l’âge avancé, le tabagisme, la prise de contraceptifs oraux, la présence de maladies générales (diabète, troubles de la coagulation…) et le non-respect des conseils postopératoires. Il s’agit d’une affection invalidante qui altère la qualité de vie du patient et nécessite une prise en charge immédiate. Compte tenu de l’étiologie méconnue, la prise en charge de l’AS est assez difficile et, jusqu’à présent, il n’existe pas de traitement spécifique. Les principaux objectifs du traitement sont l’atténuation de la douleur et l’accélération de la cicatrisation du site extractionnel. Les moyens médicamenteux comprennent la prise d’antalgiques per os et l’application intra-alvéolaire de produits (eugénol, lidocaïne, chlorhexidine…) après anesthésie locale et curetage de l’alvéole. Cependant, leur efficacité est limitée, l’application doit être répétée et peut produire des effets adverses (irritations, allergies…). Ces dernières années, la thérapie au laser a montré son efficacité dans la réduction de la douleur, de la durée des réactions inflammatoires, l’augmentation de la densité osseuse et l’accélération du processus de cicatrisation par la stimulation de la prolifération des fibroblastes, la néovascularisation et l’amélioration de la réponse immunitaire.
Cette…