Cette année 2025 sera marquée par l’accomplissement des résolutions vertueuses des autorités de santé publique en matière de prévention dentaire. La CPAM nous informe ainsi qu’à compter du 1er avril 2025, « de nombreuses évolutions seront apportées à l’examen bucco-dentaire (EBD) afin de renforcer les mesures préventives avec pour objectif ambitieux de faire émerger de futures générations sans carie ».
L’EBD sera proposé tous les ans aux jeunes de 3 à 24 ans (contre un examen tous les 3 ans actuellement). Cette mesure permettra, selon la CPAM, d’abord de suivre plus régulièrement cette jeune génération pour détecter et soigner plus précocement les éventuelles affections bucco-dentaires, mais aussi d’assurer une éducation régulière à la santé orale des patients pour éviter les comportements à risque. Si nous avons déjà abordé ce dernier objectif dans notre dernière revue de presse 2024 à propos des alternatives au sucre, cette première de l’année 2025 s’intéresse à l’évaluation des différents moyens de détection des caries précoces pour atteindre le premier objectif mentionné. Pour nous convaincre de cette nécessité, les auteurs australiens de l’étude rapportée indiquent que 573 millions d’enfants souffriraient de caries non traitées et que cette affection chronique est la plus répandue dans l’enfance. Ils rappellent les moyens diagnostiques classiques de référence : l’examen visuel et les radiographies rétro-coronaires (RRC) ainsi que leurs limites en termes de précision. Les auteurs soulignent en effet que 30 à 40 % de l’épaisseur de l’émail doivent être déminéralisés avant qu’une lésion de l’émail ne soit visible sur une image radiographique. Des méthodes alternatives, axées sur la détection précoce des lésions, telles que la transillumination par imagerie numérique proche infrarouge (TINPIF), ont été développées, en partie pour dépasser ces limites.