Malgré les immenses progrès accomplis en faveur des restaurations adhésives directes et indirectes les plus bioconservatrices possibles, notamment grâce aux travaux et concepts d’économie tissulaire portés par Pascal Magne, la problématique de l’indication et du type d’ancrage canalaire reste un incontournable de tous les programmes de formation abordant la restauration des dents dépulpées. Le congrès de l’ADF, qui commence ce 23 novembre, n’y fait pas exception et ouvre une fois encore l’inévitable débat du meilleur choix thérapeutique entre les restaurations corono-radiculaires (RCR) à ancrage métallique scellées, et celles impliquant le collage d’une résine composite autour d’un tenon fibré pour assurer la rétention d’une restauration corono-périphérique (couronne prothétique). Le principe de dentisterie fondée sur les preuves implique de rationaliser et de sécuriser les prises de décision thérapeutique et les pratiques en s’appuyant principalement sur les résultats des recherches ou d’études scientifiques dont les revues systématiques de littérature avec méta-analyses présentent le plus haut niveau de confiance.
Une méta-analyse consiste à réintégrer les données brutes extraites de plusieurs études indépendantes de haute valeur scientifique dont les conditions sont considérées comme équivalentes pour refaire une analyse statistique quantitative afin de répondre à une question précise. Dans cette revue de presse, ce n’est pas moins de 4 méta-analyses parues entre 2015 et 2021 que nous avons choisi de disséquer et de vous rapporter cette semaine afin d’essayer de trancher cette question une bonne fois pour toutes, et par la preuve scientifique la plus incontestablement reconnue en sciences médicales.
La première d’entre elles cherche à savoir si les restaurations sur ancrages métalliques aboutissent à davantage de fractures radiculaires que celles sur tenons fibrés. À partir…