Depuis son avènement au début des années 80, l’implantologie moderne connaît un développement continu et exponentiel grâce à une meilleure connaissance des protocoles, une amélioration des matériaux, des techniques opératoires, une meilleure sensibilisation et formation des praticiens, mais aussi une évolution dans les attentes de la population. Les patients, plus concernés par les problématiques de santé et de bien-être, sont de plus en plus demandeurs de solutions fixées ou au moins stables pour remplacer leurs dents perdues. L’implantologie doit alors relever de nouveaux défis et trouver des solutions à des situations de plus en plus complexes comme celles où les volumes de tissus osseux disponibles sont insuffisants pour pouvoir y placer un implant. La chirurgie de reconstruction osseuse propose alors des solutions par le biais de greffes de blocs de tissus osseux naturels ou issus de l’ingénierie tissulaire. Ils constituent un support de l’ostéogenèse pour augmenter in fine les volumes disponibles.
L’étude rapportée ici compare deux types de matériaux à dessein : de l’os autogène prélevé chez le patient au cours de la même intervention (ABB) ou un tissu xénogène déspécifié d’origine équine (CXBB). Son objectif est d’évaluer la survie et le taux de succès des implants placés dans une crête osseuse atrophiée dont les volumes ont été augmentés par une greffe avec l’un ou l’autre des deux types de bloc osseux, un an après la réalisation prothétique. La présente étude reprend ainsi les patients enrôlés dans une précédente étude clinique randomisée conduite par la même équipe pour comparer les deux types de greffons employés pour augmenter latéralement une crête alvéolaire atrophiée. Ces patients ont reçu un implant juxta-osseux 30 semaines après la greffe puis une prothèse transvissée a été réalisée et posée 11 semaines plus tard. Tous les patients ont été convoqués pour…