Un manque de finition des restaurations à base de résine peut compromettre l’intégrité marginale et de surface, source de colorations secondaires, d’irritation gingivale et de carie récurrente. La présence de microfêlures de surface est directement reliée à l’absorption hydrique et à la dégradation hydrolytique, facteur de dégradation marginale et de surface. Ce facteur affecte les restaurations résineuses composites et plus encore les ciments verre-ionomères modifiés par adjonction de résine (CVIMAR) très sensibles à l’absorption hydrique. Le but de cette étude était d’évaluer en tomographie en cohérence optique la présence et la longueur des miro fêlures de surface de matériaux résineux, composite et CVIMAR, après différentes techniques de finition.
Des préparations de classe V standardisées ont été réalisées en vestibulaire et lingual de 20 troisièmes molaires fraîchement extraites et restaurées avec une résine composite (Filtek Supreme Ultra) ou un CVIMAR (Ketac Nano). Après polymérisation, les matériaux ont été finis soit avec des disques d’oxyde d’aluminium (Sof-Lex), soit avec une fraise en carbure de tungstène spiralée (H48L). Les échantillons ont été observés après conservation pendant 24 heures dans un milieu à 100 % d’humidité.
Les résultats montrent une absence de microfêlure dans les échantillons en composite et une présence dans tous les échantillons en CVIMAR. L’analyse statistique montrait que la longueur des microfêlures observées dans les CVIMAR était moins grande lorsque la finition avait été réalisée avec des disques en oxyde d’aluminium.
En conclusion, les CVIMAR semblent plus susceptibles que les composites à présenter des microfêlures de surface. Ces microfêlures sont moins longues si la finition a été réalisée avec des disques en oxyde d’aluminium plutôt qu’avec une fraise en carbure de tungstène spiralée.
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