C’est parce qu’on la vit au quotidien que la digitalisation nous semble naturelle. Mais en faisant un petit pas de côté, comme l’a fait Laetitia Dara, assistante coordinatrice depuis 10 ans dans un grand cabinet de Bandol (Bouches-du-Rhône – 8 fauteuils, 6 praticiens, 10 assistantes), on prend la mesure des changements importants qu’elle induit au sein des cabinets d’orthodontie. Elle a raconté les évolutions « fantastiquement rapides » qu’elle a observées et leurs conséquences sur la vie du cabinet. La numérisation est désormais présente tout au long du parcours du patient.
Dès le premier rendez-vous de consultation, les photos numériques sont devenues la norme. « On ne peut plus s’en passer, dit-elle. Couplées avec les logiciels ou les applications mobiles, nous présentons au patient ce que sera le résultat final du traitement. Un vrai plus pour l’acceptabilité et la compréhension des soins » Et la prise d’empreinte ? « Fini l’alginate qu’il fallait malaxer, les porte-empreintes mal ajustés, et l’envoi au labo. » Les caméras intrabuccales prennent des images parfaites. « En moins de 30 minutes, grâce à l’imprimante 3D, on peut avoir des empreintes plastiques sur lesquelles sont thermoformées les gouttières de traitement par exemple », explique-t-elle. Les fichiers numériques envoyés au labo de prothèse permettront de réaliser des disjoncteurs, des fils de contention ou des facettes parfaitement adaptés. « Du sur-mesure. En quelques années, le nombre de retours du labo pour casse ou reprise d’ajustement est devenu quasiment nul, assure Laetitia Dara. Quel gain de temps ! On se demande comment on pouvait faire avant ».
Confort et fluidité
Laurent Petitpas, praticien à Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle), a lui aussi détaillé comment il était passé au tout numérique en quelques années. Son objectif : le zéro papier. « J’y suis presque, dit-il. Il ne manque plus que…