Aujourd’hui, il est bien admis que la pose implantaire est un acte guidé par un projet prothétique validé en amont chez le patient. Les outils numériques à disposition permettent de fusionner des données cliniques, cinématiques et radiologiques permettant d’élaborer un flux numérique de travail. Ainsi, avec un recul clinique de plus de quinze ans, la chirurgie guidée en implantologie représente une aide au positionnement implantaire afin d’en respecter les principes et avoir une correspondance la plus fidèle possible avec le projet prothétique. Elle permet de transférer en bouche une planification pré-implantaire réalisée sur ordinateur à partir de données issues d’un examen tomodensitométrique (scanner, cone beam) fusionnées avec les données issues de l’empreinte optique sous format STL. La communication avec le laboratoire est indispensable pour optimiser la planification implantaire.
Le passage d’un projet virtuel à une réalité clinique est possible, soit grâce à un guide chirurgical élaboré par impression 3D, usinage, ou stéréolithographie : on parlera de chirurgie guidée conventionnelle, statique ou semi-active ; soit grâce à un dispositif de télémétrie qui renseigne l’opérateur sur le forage en temps réel : on parlera alors de chirurgie guidée dynamique ou de navigation chirurgicale.
La chirurgie guidée comporte donc deux volets : un de planification et un chirurgical.Elle apporte de nombreux avantages : la précision permettant un parfait respect des structures anatomiques (fig. 1), la stabilité implantaire favorisant les protocoles de mise en esthétique, la réduction du temps opératoire et la possibilité de réaliser une chirurgie sans lambeau diminuant ainsi les suites postopératoires. Elle s’adresse à l’ensemble des indications en implantologie : du cas unitaire, partiel jusqu’à l’édentement total ; des procédures mini-invasives (flapless, mini lambeau) ou avec lambeau ;…