Le but de cette étude était d’évaluer les résultats des thérapeutiques chirurgicales radicales et conservatrices des améloblastomes uni et multiloculaires et de comparer leur taux de récidive. Cette revue a été menée selon les recommandations PRISMA. La recherche a été faite à partir des bases de données Pubmed, Embase, SCOPUS et web of science entre 1969 et mars 2018. 1557 articles ont été identifiés après exclusion des duplicatas, et 1514 études ont été exclues à la lecture du titre et de l’abstract. 20 études ont été retenues.
L’améloblastome est une tumeur odontogénique épithéliale bénigne qui représente 1% de toutes les tumeurs et kystes des maxillaires. Cette tumeur apparaît en général entre 30 et 50 ans, et présente un taux important de récidive. Son siège de prédilection est la mandibule, notamment les secteurs postérieurs. Plus de 2/3 des améloblastomes sont liés à une mutation du gène BRAF V600E (impliqué dans la voie de signalisation protéine Kinase).
L’OMS a redéfini en 2022 la classification des tumeurs odontogènes [1]. Les améloblastomes se répartissent en :
- améloblastome conventionnel ou multiloculaire (le plus fréquent, entre 80% et 90%) ;
- améloblastome uniloculaire ;
- améloblastome périphérique extra osseux (extrêmement rare) ;
- améloblastome adénoïde ;
- améloblastome métastasique.
On s’intéresse dans cette étude aux deux premières formes.
Cliniquement, la symptomatologie n’est pas spécifique. Ces tumeurs se manifestent souvent par une croissante lente, une tuméfaction non douloureuse de la région massétérine. Le diagnostic est souvent retardé du fait de cette croissance lente avec parfois des découvertes fortuites.
Radiologiquement, les aspects sont variés, mais la forme la plus caractéristique est une image radioclaire, bien limitée, avec un aspect en « bulle de savon ».
Le traitement de référence est le traitement chirurgical qui…