En prothèse amovible à infrastructure métallique, les alliages Co-Cr constituent le matériau de choix par ses propriétés de résistance et d’élasticité jusqu’alors inégalées pour l’action rétentive des crochets notamment. Au début des années 2000, avec l’avènement de l’emploi du titane en implantologie, les laboratoires ont fait preuve d’engouement pour proposer des châssis en titane, plus léger et réputé biocompatible, mais les techniques de coulées extrêmement exigeantes avec ce matériau et génératrices de nombreux défauts de structures ont rapidement éteint ces tentatives à la suite de nombreux échecs cliniques. Le développement des techniques de CFAO, dont les procédés de fabrication additive par micro-fusion laser sélective (SLM), ainsi que la perspective d’interdiction du cobalt par la réglementation européenne ont rebattu les cartes et suscité un nouvel intérêt pour l’emploi du titane en prothèse amovible à infrastructure métallique (PAPIM).
Les auteurs de l’étude rapportée soulignent que la technologie SLM, désormais employée en routine pour les prothèses amovibles, présente les avantages d’une production à la fois grandement efficace et économique. De plus, l’application d’un traitement thermique en post-production améliore le module d’élasticité et les performances rétentives des crochets. C’est précisément cette rétention à long terme que les auteurs ont cherché à évaluer par un protocole in vitro pour différents types d’alliages imprimés et recuits en comparaison à la méthode de standard de réalisation par coulée d’alliage Co-Cr. Ainsi, un alliage Co-Cr, du titane commercialement pur (CP Ti) et un alliage de titane (Ti-6Al-4V) ont été employés pour créer un crochet type Acker sur une prémolaire constituant le banc d’essai. Cette prémolaire était spécifiquement désignée avec une logette, une zone de contre-dépouille en face vestibulaire pour le…