Qu’est-ce qui a suscité chez vous l’envie de devenir prothésiste dentaire ?
Très franchement : le hasard ! Je ne connaissais pas du tout ce métier. J’étais en seconde, il fallait faire un choix d’orientation : j’ai ouvert le livre à la page « préparateur en pharmacie » et juste à côté, il y avait « prothésiste dentaire ». J’ai trouvé que ça sonnait bien ! Renseignements pris, j’ai passé quelques journées d’observation en stage au Centre de Formation de l’Artisanat de Boulazac [en Dordogne] et j’ai trouvé ça à la fois très intéressant et très manuel. Il faut savoir se montrer précis, minutieux, mais aussi artiste.
J’aimais beaucoup le dessin, j’étais intéressé par les arts plastiques : cela me correspondait bien. J’ai cherché un maître d’apprentissage et j’ai démarré ma formation. À l’époque, cela se faisait en cinq ans, en alternance.
Qu’aimez-vous dans ce métier ?
Sa pluralité. On est à la fois sculpteur, artiste et technicien de pointe. On travaille au dixième de millimètre près, avec des occlusions qui doivent être très précises : les patients ressentant sept fois plus fort la sensation en bouche. Si quelque chose est gênant sur une prothèse, on le ressent immédiatement.
En céramique, on manipule des poudres, des couleurs, on maquille des dents, de la gencive… On dit qu’une prothèse est réussie lorsqu’on ne la voit pas. Il faut arriver au plus grand mimétisme possible !
Et même si on ne les a pas toujours, les retours des patients sont extrêmement gratifiants. Un patient qui retrouve le sourire et le goût de manger : ça fait plaisir.
Exercez-vous à votre compte, à l’hôpital, au sein d’un cabinet ?
On peut exercer de plusieurs façons. Pour ma part, je suis à mon compte, mais il est aussi possible d’exercer dans un Centre Hospitalier Universitaire (CHU) ou au sein d’un grand cabinet dentaire. J’ai toujours…